« Pendant ce temps-là, le poirier fleurissait…. »

Cet après-midi, je méditais sur ce que vit notre humanité et j’ai eu envie de partager mes réflexions de grand-mère avec vous. C’est bien la première fois qu’en période difficile, nos enfants, 41, 39 et 35 ans n’ont pas fait appel à nous, bien au contraire. Le message a été clair « vous êtes âgés, des personnes à risque, et nous ne voulons pas risquer de vous contaminer en vous confiant vos petits-enfants ».
Passé le premier moment de sidération, nous réalisons que nos enfants sont des adultes très responsables, qu’ils ont, peut-être ? très bien réagi, qu’il gèrent leur télétravail et leurs enfants, grands ou petits, tout seuls chez eux, en famille (avec l’angoisse que ce confinement impose à tous) et que nous, parfois, nous pouvons nous sentir inutiles.
En téléphonant à mes amies, je me rends compte que très souvent les grands-parents ont été évités car on ne voulait pas les « perdre » en les contaminant. J’ai réalisé que nous étions devenus âgés, fragiles ?? Vraiment ?? Ben oui. Et que ce sont nos enfants qui nous protègent …
Et puis, en regardant, (une fois par jour ça suffit !) les infos, nous remarquons que ceux qui sont aux manettes de la France sont des jeunes. Eh oui, Olivier Véran a 39 ans, notre président est dans la quarantaine, le corps soignant est jeune, heureusement, etc… ce sont donc bien les jeunes de la génération de nos enfants qui nous guident durant cette sale période pour la planète. Avons-nous su leur donner les valeurs éthiques indispensables pour traverser cette crise ? Pour l’instant, je pense que oui, bravo à nos enfants qui portent la France maintenant.
Voili, voilà, j’ai partagé avec vous ; j’espère que cela ne vous a pas trop agacé ? Et vous, quelles sont vos pensées en ce moment ?
Très grand-parentalement vôtre,
La zia,
PS : explication sur la photo jointe : pendant ce temps, le poirier de notre jardin, un tout petit poirier qui donne des poires toutes dures mais si bonne une fois cuites au vin… continue opiniâtrement à fleurir.